jeudi 10 décembre 2009

1er grand rendez-vous du Prix littéraire des Lycéen à Grasse

Il est 8h00 quand près de vingt élèves du lycée Masséna montent dans le bus. Direction Grasse pour le fameux prix littéraire.

Nous sommes accompagnés par madame Kelly et monsieur Girardot. Ce projet du 25 novembre est l'aboutissement d'un travail sur des livres contemporains effectué avec le club de lecture du CDI et certaines classes.

Nous arrivons au théâtre de Grasse aux alentours de 10h00. Un petit déjeuner copieux nous attend, et déjà nous pouvons nous entretenir avec les auteurs. Quelque temps plus tard, nous entrons dans la grande salle. La scène disposée comme un véritable plateau de télé accueille les auteurs. Chacun se présente avec son œuvre. Puis c'est au tour des porte paroles de chaque lycée de se présenter.

Nous sommes sept établissements à participer, tous venus du sud de la France.

Plusieurs livres contemporains sont à disposition: six BD et six ROMANS:
- L'île de jamais jamais de Javier De Isusi
- Les funérailles de Luce de Benoît Springer
- Au revoir monsieur de Olivier Mau & Rémy Mabesoone
- Coupures irlandaise de Kris et Vincent Bailly
- Groenland Manhattan de Chloé Cruchaudet
- Martha Jane Cannary de Christian Perrissin et Matthieu Blanchin
- Corniche Kennedy de Maylis De Kérangal
- Atelier 62 de Matine Sonnet
- La couleur de l'aube de Yanick Lahens
- La taille d'un ange de Patrice Juiff
- La tête en friche de Marie-Sabine Roger
- Le rapport Stein de José Carlos Llop

Nous posons ensuite à notre guise de multiples questions, tout d'abord sur leurs techniques générales de travail Tous utilisent l'ordinateur pour taper leurs œuvres: « cela nous permet de toujours travailler au propre sans passer par le brouillon » disait Martine Sonnet.

Nous apprenons aussi que les auteurs ont toujours avec eux un petit carnet pour noter les idées qui leur passent par la tête. Nous sommes surpris lorsque nous apprenons que c'est souvent autour d'une image anodine - comme un couple dans la rue - que les auteurs développe leurs œuvres.

Nous posons également des questions sur les salaires « On ne devient pas riche en étant auteur » disait Kris. Les salaires sont tout à fait variables, les auteurs les moins demandés reçoivent 12 euros par page, les meilleurs peuvent parfois recevoir 1000 euros la page. C'est pourquoi les auteurs ont souvent un métier à côté. Ils écrivent donc non pas quand ils veulent mais quand ils peuvent.

Nous posons aussi des questions plus spécifiques à chaque auteur. Pourquoi Patrice Juiff tient toujours des propos tristes, est-ce le reflet de sa personnalité ? Il nous répond que non, car il est heureux dans sa vie. Il ne s'écrit pas, il invente. Nous demandons à Javier De Isusi espagnol de son état, pourquoi tous ses dessins sont en noir et blanc, et d'après sa réponse la couleur n'est pas importante. Nous nous renseignons également sur les métiers de coloristes, de scénaristes et de dessinateurs, et nous apprenons qu'ils sont souvent distincts.

Nous retournons dans le hall après deux heures d'entretien avec les auteurs, et là nous sommes enchantés par le « Buffet » festif qui nous attend: un sandwich et une pomme. Nous avons encore la possibilité de nous entretenir individuellement avec les auteurs qui dédicacent leur livre.

Nous reprenons le bus et nous sommes de retour au lycée après 15heures .Nous avons été enchanté de cette expérience et du contact direct dont nous avons pu bénéficier avec les auteurs, nous avons hâte que l'expérience se réitère.

Prochaine destination: MARSEILLE !!!

Rédigé par Caroline Zunino et Lorette Garpopolo
Première L 611