vendredi 2 avril 2010

En Avril à la Cinémathèque de Nice

Au programme plusieurs thématiques :
Ø Andrei Tarkovski
Ø Hommage à Eric Rohmer (1ère partie)
Ø Zoom Arrière
Ø En écho au Festival Gay et Lesbien de Nice
Ø En écho au 10ème Festival du Court Métrage de Nice
Ø Et toujours des rendez-vous cinéphiles…

ANDREI TARKOVSKI
Dans le cadre de l’année France-Russie, sous le label CulturesFrance, la Cinémathèque propose de redécouvrir l’œuvre poétique et philosophique d’Andreï Tarkovski qui fut l’un des premiers cinéastes russes à contester l’autorité soviétique.
Formé à l’école de cinéma de Moscou, Tarkovski devient rapidement l’un des réalisateurs majeurs du cinéma soviétique aux yeux du monde entier avec son premier long métrage L’Enfance d’Ivan, Lion d’or au Festival de Venise en 1962. Mais très vite, il se heurte à la censure soviétique avec Andreï Roublev qui évoque une Russie médiévale désacralisée. Avec Solaris, film de science-fiction essentiellement mental, le cinéaste reçoit le Grand Prix du jury à Cannes en 1972 – festival dont il devient un habitué. Deux ans plus tard, il tourne Le Miroir et se frotte de nouveau à la censure de son pays. Andreï Tarkovski revient à la science-fiction pour illustrer un monde qui n'a plus foi en rien dans Stalker. Sa position d’auteur dans un cinéma d’État l’empêche de poursuivre sa création, le réalisateur choisit l’exil vers l’Europe de l’Ouest et tourne deux films consacrés aux thèmes du sacrifice et du renoncement : Nostalghia, Prix de la mise en scène à Cannes en 1983 et Le Sacrifice, Grand Prix du jury à Cannes en 1986.

« La vision des films de Tarkovski est une expérience sensorielle des plus enrichissantes, éveillant chez le spectateur des réminiscences de son propre vécu ou de ses rêves... » (Michel Chion, Les Cahiers du cinéma)

HOMMAGE A ERIC ROHMER (1ère partie)
Le 11 janvier dernier, Eric Rohmer a laissé le cinéma français orphelin. L’occasion pour la Cinémathèque de lui rendre hommage à travers une rétrospective en deux parties – la 2ème partie sera abordée au mois de mai.
Après un passage comme rédacteur en chef aux Cahiers du cinéma, Eric Rohmer réalise son premier long métrage en 1959 avec Le Signe du lion. En 1962, il se lance dans un projet ambitieux qui réunit, sous le titre de « Contes moraux », plusieurs films : La Boulangère de Monceau, La Carrière de Suzanne, La Collectionneuse, L’Amour l’après-midi… Le Genou de Claire, Prix Louis Delluc, et Ma nuit chez Maud attirent particulièrement l’attention de la critique. Puis il s’essaye à l’adaptation littéraire avec Perceval le Gallois, un traitement radical du texte, et La Marquise d’O…, Grand Prix du jury à Cannes en 1976. Dans les années 80, le cinéaste donne naissance à un nouveau cycle avec les « Comédies et proverbes » dont La Femme de l’aviateur, Le Beau mariage et Pauline à la plage.

« Cinéaste des variations et des obsessions, dialoguiste virtuose, le maître de la Nouvelle Vague aura été tour à tour écrivain et critique avant de devenir un auteur moderne empreint de moralité. » (Philippe Azoury, Libération).

ZOOM ARRIERE
Reprise du Festival « Zoom arrière » organisée par la Cinémathèque de Toulouse qui offre une plongée dans le patrimoine cinématographique avec la projection de films issus de leurs collections : L’Eclaireur du Far West d’Harry Beaumont, La Dame masquée de Victor Tourjansky, Diavolo d’Arthur Rosson, Promenade en Chine de Titaÿna, Les Jumeaux de Brighton de Claude Hermann, Comment Yukong déplaça les montagnes de Joris Ivens et Marceline Loridan, et La Campagne de Cicéron de Jacques Davila.

EN ECHO AU 2EME FESTIVAL DU FILM GAY ET LESBIEN DE NICE
La Cinémathèque acceuille deux journée les Rencontres In & Out "Mémoire et mémoires" : la soirée d'Ouverture - le 6 avril - avec la projection du film inédit Ghosted de la cinéaste allemande Monika Treut; et la journée du 8 avril 3 grands classiques du cinéma queer américain des années 90, My Own Private Idaho de Gus Van Sant, Bound des frères Wachowski et Priscilla, folle du desert; et le très beau documentaire de Rob Eipstein The Times of Harvey Milk.
EN ECHO AU 10EME FESTIVAL DU COURT- METRAGE DE NICE

1. INITIATION A L’ECRITURE DU SCENARIO – le 19 avril – Entrée libre
En collaboration avec la Maison du Film Court, la Cinémathèque propose une formation exceptionnelle destinée à un large public ponctuée d’extraits de films et d’exercices ayant pour objectif de permettre à des auteurs en herbe d’acquérir les fondamentaux de la dramaturgie et de se familiariser à la rédaction d’un scénario. L’initiation sera assurée par Richard Sidi, auteur, scénariste, réalisateur et consultant à la Maison du Film Court.
2. LES COURTS DES GRANDS – le 22 avril
Les courts d’un grand polonais - Roman Polanski : Meurtre, Cassons le bal, Rire de toutes ses dents, La Lampe, Deux hommes et une armoire, Quand les anges tombent, et Les Mammifères.
Les courts de grands italiens : La Ricotta de Pier Paolo Pasolini, Roma de Michelangelo Antonioni, La Partita Lenta de Paolo Sorrentino, Le Jour de la première de Close-Up de Nanni Moretti, et Stella de Gabriele Salvatores.

ET AUSSI

LE CINE-CLUB DE JEAN DOUCHET « LES INCONTOURNABLES »
Mercredi 14 avril à 19h00 – Senso

Une soirée de plus en plus appréciée par les cinéphiles qui assistent à une analyse magistrale, sensible et intelligente d’un classique du 7ème art par Jean Douchet. En avril, l’historien et critique de cinéma posera son regard sur Senso de Luchino Visconti : « Du grand opéra, une page de l’unité italienne reconstitué avec le soin d’un antiquaire, une passion dévorante et tragique que traduit musicalement la 7ème symphonie de Brukner (…) » (Jean Tulard)
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.

LE STUDIO-PHILO D’OLLIVIER POURRIOL
Mardi 13 avril à 19h00
« Du désir à la folie » ou comment aborder René Girard, Freud et Carl Jung grâce à des extraits de films : L’Âme en jeu, L’Enfer, …
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.